L’impact des croyances limitantes sur la voix chantée
Nous savons que les premiers pas en chant sont parfois difficiles à franchir. La voix est une partie de nous que nous n’aimons pas montrer aux autres, surtout si elle nous incommode. Elle est le reflet de notre état émotionnel et de notre personnalité, tout comme notre visage.
Alors, lorsque les croyances limitantes s’ajoutent à cette peur, chanter devient encore plus difficile.
Qu’elles en sont les origines et pourquoi nous freinent-elles lorsqu’on chante? Existe-t-il un moyen de s’en défaire?
Les origines des croyances limitantes
Durant l’enfance, nous sommes poussés par l’envie de découvrir, d’explorer et d’essayer différentes activités de manière officieuse. On dessine, on joue au ballon et on fait des acrobaties pour impressionner les parents qui se montrent parfois très durs en commentant le chef-d’œuvre de leurs enfants. Même si les parents plaisantaient, les enfants n’ont pas saisi le ton humoristique sur le moment. C’est ainsi que les commentaires vont faire leur chemin jusqu’au mental qui va les rappeler aux petits dessinateurs devenus adultes.
A l’école, lorsque l’instituteur ou l’institutrice propose de chanter, on se lance pour recevoir de la reconnaissance ou tout simplement, par générosité.
Mais au lieu d’être félicité ou accompagné, on est souvent rabroué et on se confronte à une humiliation qui peut être traumatisante pour un enfant en quête d’amour et de reconnaissance.
Les adultes, bien que responsables et formés, ignorent souvent que notre cerveau retient des phrases toutes simples du type :
- «Tu es nul en dessin»
- «Laisse les autres chanter! C’est faux!»
- «On n’entend que toi! Moins fort!»
C’est alors que la motivation redescend et on se fait discret pour laisser les autres dessiner ou chanter.
A l’âge adulte, lorsque ces enfants trouvent le courage de reprendre le dessin ou le chant, ces remarques remontent à la surface, comme s’ils les avaient entendues hier.
Comment s’en défaire ?
Se débarrasser des croyances limitantes est loin d’être simple. Au contraire. Il faut s’armer de courage, de patience et de motivation. Pour l’avoir vécu personnellement, je peux vous assurer que le chemin est long mais qu’il mérite d’être parcouru.
En prenant des cours de chant, je peux vous proposer quelques outils qui pourront vous aider.
Commencez par analyser vos propres capacités en écoutant et en fredonnant une chanson qui vous plaît et posez-vous les questions suivantes :
- Est-ce que je chante juste?
- Suis-je en rythme?
- Reconnaît-on ce que je chante?
- Que dit mon entourage de ma voix?
Notez vos réponses sur une feuille ou dans un carnet pour vous souvenir que la réalité peut être tout autre et qu’elle ne correspond pas forcément à ce qu’on vous a toujours répété.
Interrogez-vous sur les raisons qui vous poussent au chant et fixez-vous des objectifs
- Est-ce que j’aime chanter?
- Pourquoi je veux apprendre à chanter?
- Qu’est-ce que je peux améliorer dans ma manière de chanter?
- De quoi ai-je besoin pour être plus à l’aise en chant?
- Quelles sont les principales difficultés que je rencontre en technique vocale (accès aux aigus, puissance, respiration…) ?
Procédez à quelques tests
- Affrontez la difficulté qu’on vous a toujours renvoyée au visage sans avoir peur. Votre voix ne vous mangera pas.
- N’hésitez pas à faire quelques notes aigus ou puissantes juste pour voir si vous y arrivez, sans vous faire mal bien sûr!
- Faites les tests sérieusement et avec de la détermination. Vous verrez que votre voix suivra.
Conclusion
Si vous décidez de sortir des croyances limitantes qu’on a insufflées en vous, quel que soit le temps que ça prendra, ne vous freinez pas. Comme je le dis, montrez ce dont vous êtes capable mais seulement à vous-même et aux autres plus tard.